Karine
« J’étais devenue l’ombre de moi-même.»
Je m’appelle Karine, j’ai 43 ans et j’habite dans la belle province de Québec. Voici comment j’ai découvert la Société canadienne de l’hémochromatose (SCH).
À l’âge de 36 ans, j’ai commencé à avoir des raideurs aux chevilles le matin au réveil. J’avais de la difficulté à descendre les escaliers normalement! J’ai aussi commencé à me sentir « raide » d’un peu partout. On se dit que ça va passer, c’est ça la vie, avoir un travail à temps plein, deux enfants et tout ce qui vient avec. Et puis, les raideurs se sont manifestées aux doigts, aux orteils, au dos. Ensuite, une fatigue intense est survenue à l’aube de mes 40 ans. De nombreuses siestes ont ponctué les mois (années) suivants. J’étais devenue l’ombre de moi-même. La femme énergique toujours pleine de projets passait la plupart de son temps libre à dormir. Physio, kiné, chiro ont été consultés. Pourtant, tout allait numéro un dans ma vie : j’avais le travail de mes rêves, deux beaux enfants adorables et en santé, et leur père, mon conjoint des 10 dernières années, venait de me demander en mariage. D’ailleurs, le jour J, lors de la séance de photographie, tout ce dont j’avais envie était… un endroit pour m’étendre et roupiller!
C’est à cette époque que mon médecin a décidé d’investiguer davantage. Un an plus tard (!) j’ai rencontré une rhumatologue. C’est elle qui a suggéré les tests de ferritine et saturation de la transferrine après avoir éliminé d’autres diagnostics. Je me suis souvenu qu’un oncle avait eu des saignées. J’ai fait le lien. Une prise de sang plus tard, j’ai pleuré de joie lorsque j’ai su… Enfin, j’avais des réponses.
En faisant des recherches sur internet, je suis tombée sur le site Web de la SCH où j’ai trouvé beaucoup d’information pratique et de qualité. J’ai commandé le livre de Marie Warder, « The bronze killer », que j’ai lu avec grand intérêt. Je suis devenue membre et j’ai été contactée par certaines personnes de la SCH qui cherchaient à rejoindre la population francophone du Canada, notamment du Québec. Je me suis aperçue que les personnes qui œuvraient à la SCH étaient des humains empreints d’empathie, avec un profond désir d’aider et de connaître les membres.
Il a fallu sept ans, trois spécialistes et beaucoup de ténacité avant de savoir. Aujourd’hui, les siestes ne font plus partie de mon quotidien et j’ai retrouvé une vie (presque) normale. Je donne du sang aussi souvent que cela est possible et je tente de sensibiliser le plus de gens possible à cette affection méconnue, qui ressemble à tant d’autres. Ce sera un grand plaisir pour moi d’assister Liz et Brenda afin de pouvoir répondre aux besoins des franchophones du Canada!
Karine est membre de la Société canadienne de l’hémochromatose et notre nouvelle bénévole. Elle nous aide à joindre les francophones du Canada en alimentant la page Facebook en français, entre autres. Elle est l’exemple concret que nous sommes vraiment Plus forts unis!